I'm not asking for a miracle ¤ Gretchen

¤ Cutie pie ¤

Ren Thorne
Ren Thorne

▬ look like : Loïc Nottet (basilic mon amour)
▬ talks : 27
▬ job : Potentielle poule aux oeufs d'or, y a qu'à voir l'artiste que c'est quand il s'y met le soir dans les troquets du coin. Petit prince des Thorne (princesse pour son Matty, précisons). Livreur chez FedEx le jour, c'est plutôt utile au gang... En tant que Thorne, il est forcément mouillé bordel.
▬ love life : A part larguer les nanas de son frère au téléphone, il en a pas des masses pour le moment.
▬ quote : Enough to make my system blow.
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My life for theirs. Theirs are mine.

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▬ alias : Perciflet.
▬ copyright : Ma face... Et celle de Loïc, cette perfection rolala en mode danseur, chanteur, couturier-styliste, chorégraphe, producteur et j'en passe. J'en ai so gros là.

   



I'm not asking for a miracle



Les tremblements ne cessaient plus. Sa gorge était nouée, sa respiration totalement coupée. Il était sali et clairement, il ne serait plus jamais le même. Ren n'avait pas bougé depuis un quart d'heure, là, au bord du lit, des frissons lui parcourant l'échine alors que la quadragénaire déposait une liasse de billets sur le lit, délicatement, presque pour le rendre fou. Mais fou, il l'était déjà. Depuis la première seconde de ce scandale, Ren ne voyait plus le bout du chemin. Il avait froid et en même temps, sa peau brûlait. Il était en état de choc et lorsqu'une main affirmée lui souleva le menton pour qu'il échange un regard avec la femme qui venait de changer sa vie du tout au tout, il n'y avait plus que le vide. Ren n'avait plus une once de vie au fond des yeux parce qu'il s'était éteint dès l'instant où il avait laissé faire. Voilà ce qu'il était devenu, un pion dans le jeu de sa mère et c'était sa pureté qui avait disparu en conséquence. Dire qu'il aurait tout fait pour sa mère était certainement mentir, Ren avait toujours eu des limites, certainement parce qu'il se méfiait d'elle comme tout bon Thorne le devait. Et pourtant, cette fois là, elle l'avait imploré de faire cela pour elle parce que personne d'autre ne pouvait y aller et cette cliente changerait leur vie à tous. Elle avait de l'argent, beaucoup d'argent et après cela, tout cesserait. "On se revoit bientôt, petit ange." Rien n'était terminé, quand on connaissait Sybil, il fallait toujours s'en douter. Et Ren restait là, pantois, la peau nue alors que la porte se refermait sous ses yeux. Il ne savait  plus quoi faire, il ne pouvait toujours pas respirer. D'un geste hâtif et maladroit, il récupéra l'argent, les mains tremblantes comme jamais. Il réussit à se rhabiller tant bien que mal, totalement paniqué à l'idée de rentrer à la maison. Qu'allait-il dire? Rien, il ne devait absolument rien dire ou Eion tuerait sa mère et une catastrophe en découlerait pour tout le business. Voilà,il y pensait encore... Le business. Il n'y avait que ce mot à la bouche des Thorne. Sans lui, il n'était rien et c'était peut être la plus grande valeur qu'on lui avait inculqué jusque là. Mais justement, Ren la méprisait de tout son coeur... Non, tout son corps désormais. Il avait mal jusqu'au fond de ses entrailles et sans même qu'il n'ait le temps de réagir, il relâchait le contenu de son estomac dans la poubelle du petit motel miteux que sa mère avait dégoté pour l'occasion. Il réussit à se relever, refermer sa chemise et partir en courant. Il ne capta même pas combien de temps sa course dératée dura mais en tout cas, bien assez longtemps, pour qu'il tombe essoufflé sur les marches du bar dans lequel il avait l'habitude de jouer jusque là.

Oui, jusque là, c'était l'expression adéquate parce que Ren avait changé. Ce soir là avait tout bousillé et il le savait, il le sentait au fond de ses entrailles. Il finit par tourner ces yeux toujours vides vers la vitre qui donnait sur le bar. Personne à l'horizon, juste Gretchen qui était en train de mettre les tabourets sur les tables, c'était l'heure de la fermeture déjà. Combien de temps avait-il zoné? Combien de temps avait-il quitté la terre ferme pour surmonter son état de sidération? Il ne savait même pas ce qui s'était concrètement passé, la seule réalité qu'il avait désormais, c'était les billets qui bougeaient au fond de la poche de son pantalon. Rien d'autre. Et après tout, le monde n'avait pas l'air d'avoir grandement changé en quelques heures... Non, la scène était encore là et inconsciemment, il s'y dirigea, sans même constater que Gretchen était encore là, quelque part dans la salle, à se demander ce qu'il était en train de faire. Mourir. Là. Maintenant. Avec cette sensation de ne plus avoir aucun autre but que la mélodie qui s'échappait d'entre ses lèvres. Chanter pour panser sa plaie béante. Chanter pour oublier qu'il était un putain de Thorne et que cette condition lui interdisait un quelconque accès au bonheur. Ren ne pourrait jamais s'en remettre, il ne pourrait jamais sortir de cette spirale de violence que le business engendrait. Sa mère l'avait vendu, il n'était rien d'autre qu'un bout de viande pour cette famille si heureuse en apparence. Lui, il ne pouvait que chanter sans connaître la moindre parole, juste laisser échapper le flot de larmes qui s'envolaient de son coeur. Soudain, il s'arrêta. Il s'écroula. Juste là, sur scène, genoux à terre, une larme roulant sur sa joue. D'émotion, de peur, de haine? Il n'en savait rien mais il sortait de son état de sidération il commençait à comprendre ce qui s'était passé. Il mourait de l'intérieur, les mains tremblantes, les sanglots qui venaient à lui. Ren était vaincu. pour la première fois de sa vie, il n'était plus rien d'autre que cette coquille vide, ce souvenir d'un garçon joyeux et plein d'avenir. Antan était loin de lui désormais.

panic!attack
 

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